14 juillet 2008

GUILLOTINE (30 cm)


Acquis sur le marché de l'avenue Jean Jaurès à Reims probablement le 18 octobre 1987
Réf : 2473 745 -- Edité par Virgin en France en 1978
Support : 33 tours 30 cm
13 titres

(D'un seul coup je me rends compte que je parle du pressage français de Guillotine un 14 juillet. Ça aurait été une bonne idée si je l'avais fait exprès, mais c'est un pur hasard ! De toutes façons, je n'ai jamais saisi la raison spécifique pour laquelle cette compilation a été titrée comme ça)

J'ai dû apprendre l'existence de ce pressage français de la compilation Guillotine en lisant cette chronique dans Rock & Folk :

Chronique du disque par Jacques Colin dans Rock & Folk (juin 1978). Cliquer pour agrandir

Que j'ai lu cette chronique avant d'acheter Guillotine en pressage anglais (ce qui est le plus probable) ou après n'a aucune importance : je n'ai jamais eu à choisir entre acheter l'une ou l'autre des éditions car je n'ai JAMAIS vu la version française de Guillotine en vente chez un disquaire, ni au moment de sa sortie ni plus tard. J'ai même longtemps pensé que finalement ce disque n'avait pas été édité (il est arrivé que R&F dégaine trop vite sa chronique) ou que c'était un promo hors-commerce.
Cet album doit de toutes façons être rare puisque la seule mention que j'en trouve aujourd'hui sur internet correspond à cette excellente discographie d'XTC et... c'est moi-même qui ait fourni les informations et la photo de pochette pour la renseigner !
Alors, que nous apprend cette chronique de Rock & Folk, outre le fait que Jacques Colin n'aimait pas le reggae ? Que Polydor, qui distribuait Virgin en France à l'époque, a jugé cette compilation suffisamment intéressante pour décider de la presser en France. Pourtant, il y a un paquet de bons disques Virgin parmi l'énorme quantité sortie par le label dans ces années-là qui n'ont jamais eu droit à un pressage français. L'autre info, c'est que les usines de pressage de Polydor n'étaient plus alors équipées pour presser des 25 cm, d'où la promotion de ce petit disque 8 titres au rang d'un 33 tours 30 cm 13 titres. C'est Jacques Barsamian, "plus ancien journaliste rock en activité" en France mais pas particulièrement spécialiste de new wave, qui s'est chargé de compléter la sélection de titres de Laurie Dunn.



Un peu comme pour le Heartland du Band of Blacky Ranchette, cette édition française de Guillotine a longtemps figuré parmi les disques que j'espérais un jour acquérir. Je ne l'ai donc jamais vu dans aucun magasin, puis un matin, à cent mètres de chez moi, alors que j'allais faire mon marché du dimanche, je suis tombé dessus. Ce marché dominical rémois n'a rien d'un vide-grenier, mais à l'époque (je ne sais pas si c'est toujours le cas), il y avait toujours deux-trois brocanteurs qui déballaient au niveau de L'Echiquier et de la bibliothèque Holden. C'est là, dans une caisse de disques assez chers (30 F. je crois me souvenir), que j'ai trouvé ce disque, dans un lot qui venait visiblement de la discothèque d'une radio rémoise (je ne sais plus laquelle car tous les disques n'étaient pas tamponnés, mais je crois bien que c'était Champagne FM). Je crois que ce jour-là j'ai aussi acheté le premier album de Yello, avec le 45 tours en bonus.
En toute logique, l'équation aurait dû être toute simple pour cette édition rallongée de la compilation : 8 + 5 = 13 titres. Ce que je n'ai jamais compris, c'est quand fait on a eu droit à quelque chose d'un tout petit peu compliqué : (8 - 1) + 6 = 13 titres.
Il n'y aurait pas grand chose à redire si le seul titre du 25 cm qui n'est pas repris sur ce 30 cm c'est le seul titre complètement inédit par ailleurs du disque original, Traffic light rock de XTC !! Certes, ce titre est remplacé par deux autres de XTC, plutôt bien choisis car inédits en France à l'époque, mon titre préféré du 3-D EP Danceband et la face B de Statue of liberty, Hang on to the night, mais je n'ai jamais compris pourquoi cette rareté avait été écartée.
Parmi les autres titres, il y a un autre excellent choix, My mind ain't so open, la face B du premier single de Magazine, également inédit en France à l'époque.
Pour compléter le lot, on a un second titre des Motors, Phoney heaven, extrait de leur premier album. Comme pour You beat the hell outta me, pas grand chose de punk ou new wave, juste du rock'n'roll presque boogie avec un gros son.
Il y a aussi Roogalator, un groupe pub-rock qui n'a sorti qu'un album et trois 45 tours, dont un chez Stiff (que j'ai sur une autre compilation) et ce Love and the single girl chez Virgin, complètement indigeste, avec un vague rythme reggae et un chant pas bon du tout !
Par contre, n'en déplaise à Jacques Colin, j'aime beaucoup le Pocket money des Gladiators, à l'origine une face B de maxi reprise depuis dans plusieurs compilations du groupe. Il y a une très bonne ligne de basse et les vocaux de ce trio sont excellents.
Au bout du compte, même s'il manque Traffic light rock, je suis content d'être tombé sur cet objet, où en outre on a eu la bonne idée de substituer aux notes de pochette sans intérêt de Richard Branson une version monochrome du poster illustrant les 8 titres originaux, distribué à l'origine avec certains exemplaires anglais de Guillotine.


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