24 janvier 2009

THE STOOGES featuring IGGY POP : No fun


Acquis chez Our Price à Londres vers 1984
Réf : K52234 -- Edité par Elektra en Angleterre en 1980
Support : 33 tours 30 cm
9 titres

Our Price, c'était une chaîne de disquaires qu'on trouvait à un moment dans les années 1980 quasiment à chaque coin de rue en Angleterre. Il y avait un choix généraliste assez large, les prix étaient moyens, mais on pouvait faire de bonnes affaire avec les singles qui venaient de sortir ou au moment des soldes, comme pour ce disque qui avait été démarqué plusieurs fois avant que je l'achète.
Les fans d'Iggy et les Stooges ne connaissent peut-être pas trop cette pochette d'album avec Iggy et ses gants à paillettes. C'est normal : ce n'est pas un véritable album des Stooges, juste une compilation des deux premiers disques du groupe parus chez Elektra en 1969 et 1970 , The Stooges et Fun house. Je ne sais pas trop pour quelle raison Elektra a pu éditer ce disque à ce moment précis, en 1980. Iggy Pop, avec ses albums New values et Soldier, n'était pas au mieux commercialement. Peut-être que c'est tout simplement parce que, des Sex Pistols à Howard Devoto, en passant par des dizaines d'autres, les groupes punks et new wave continuaient de citer les Stooges comme une influence majeure. En tout cas, pour ce qui me concerne, c'est pour en savoir un peu plus sur les Stooges et pour avoir enfin les versions originales de No fun et I wanna be your dog que j'ai acheté ce disque pas cher, parce que mes groupes préférés du moment les citaient ou les reprenaient à tout bout de champ et aussi bien sûr parce que les Stooges, avec le Velvet Underground, étaient cités partout comme une influence revendiquée des Modern Lovers.
Alors, qu'est-ce qu'on trouve sur ce No fun ? Pas de raretés, donc, mais tous les classiques des débuts des Stooges sans exception sauf erreur de ma part, avec quatre titres du premier album (1969, Real cool time, No fun et I wanna be your dog) et cinq de Fun house (Dirt, Down on the street, Loose, T.V. eye et 1970 (I feel alright)). Ce qui veut dire qu'on échappe à des titres longs comme We will fall (10'18) et Fun house (7'45), que je ne connais pas en fait mais qui sont peut-être essentiels : après tout, le titre le plus long ici (Dirt, 7') est excellent de bout en bout.
Si, lorsque j'ai écouté ce disque à l'époque de son achat, j'ai bien reconnu les chansons reprises par les Sex Pistols ou Dr. Mix & the Remix, et repéré l'influence que les Stooges avaient eue sur des groupes que j'aimais, notamment sur les Modern Lovers, mais pas tant que ça pour Magazine, je suis aujourd'hui mieux en mesure d'identifier les ingrédients qui ont permis aux Stooges eux-mêmes de concocter leur rock'n'roll ultra-pimenté, qui n'est pas sorti de nulle part. Les premières notes du disque sont édifiantes sur ce point : les quelques secondes d'intro de 1969 sont très bluesy, et après le premier "Alright" d'Iggy, c'est quasiment un Diddley beat qui démarre. Musicalement, ce rock blues blanc électrique et déjanté n'est pas si loin que ça de celui du premier album de Captain Beefheart, mais c'est au niveau des paroles qu'Iggy innove (même si côté chant on sent parfois fortement l'influence de Mick Jagger) car 1969 et No fun sont des hymnes punks existentiels avant la lettre et I wanna be your dog est un classique punk tout court !
Sans connaître les deux albums dans leur intégralité, il est évident que je suis plus un fan de The Stooges ,produit par John Cale, que de Fun house : mes titres préférés (1969, No fun et I wanna be your dog encore eux) sont tous extraits du premier disque. Parmi les extraits de Fun house, mon préféré est Dirt, avec son son de basse déjà très seventies, qu'on dirait joué avec du Fender Rhodes ou avec des pédales et j'aime aussi beaucoup 1970 (avant que le saxo ramène sa fraise...) mais je place ce titre un cran en-dessous de ceux enregistrés en 1969 !

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