21 décembre 2010

THE MODERN LOVERS : New England


Offert par Dorian Feller à Villedommange en 2009
Réf : BZZ 14 -- Edité par Beserkley en Angleterre en 1977
Support : 45 tours 17 cm
Titres : New England -/- Astral plane

J'ai de la chance : c'est le deuxième exemplaire de ce disque qu'on m'offre.
La première fois, c'était en avril 1987 à Londres. J'avais été tellement excité en découvrant une version live d'Astral plane en face B du 45 tours que Paul Rosen  de Twelve Cubic Feet venait d'acheter qu'il avait décidé de me l'offrir. Il faut dire que je n'avais même pas idée avant cet instant de l'existence de cet enregistrement. Mais le 45 tours de Paul était sans pochette et craquait pas mal, alors c'est avec grand plaisir que j'ai accepté ce deuxième exemplaire chiné par Dorian Feller au cours de ses pérégrinations.
Le principal intérêt de cet exemplaire, outre qu'il ne craque pas, c'est qu'il est accompagné de sa pochette. Je ne dirais pas que cette pochette est belle, mais elle nous propose 18 petites photos des Modern Lovers sur scène, elle a donc un intérêt documentaire. On voit même sur deux clichés Jonathan faire le dinosaure à quatre pattes, la seule occasion qui nous est donnée d'associer le son de l'album Modern Lovers live ! ("I come back !") avec une image. Les photos d'Adrian Boot pour la pochette de l'album étaient des Kodak couleurs. Là, il s'agit d'Ilford noir et blanc mais elles ont probablement été prises le même soir (Et par le même photographe ? Aucun crédit n'est donné), c'est à dire probablement encore à l'Hammersmith Odeon de Londres les 17 et 18 septembre 1977.
New England, qui est donc extrait de l'album Modern Lovers live !, met très bien en valeur l'excellente qualité de la formation des Modern Lovers de l'époque : Jonathan, Leroy Radcliffe à la guitare, Asa Brebner à la basse et D. Sharpe à la batterie. Par rapport à la version studio de l'album Jonathan Richman and The Modern Lovers de 1976, le jeu est plus fin, notamment la batterie, et les choeurs encore plus réussis (Ils chantent tous les quatre). Quant aux paroles, c'est amusant avec le recul d'entendre Jonathan Richman chanter "I've been out West to Californ—, but I missed the land where I was born." quand on sait qu'il a quitté la Nouvelle Angleterre depuis des années pour justement s'intaller en Californie.
L'enregistrement d'Astral plane qu'on trouve en face B est une rareté. Parce que ce titre ne figure pas sur l'album live mais surtout parce que c'est l'une des rares occasions où Jonathan Richman a publié un titre du répertoire des premiers Modern Lovers. En effet, je pense qu'on peut avancer sans trop se tromper qu'il n'a jamais vraiment souhaité que l'album The Modern Lovers sorte en 1976 avec des vieux enregistrements de 1971-1973. De tête et sauf erreur, il n'a sorti en-dehors de cet album qu'une poignée de versions de titres de cette époque : Roadrunner (twice) et Government center en1975 sur Beserkley Chartbusters, Hospital et Roadrunner (thrice) en live sur des faces B de 45 tours de 1977-1978 et Old world en 2008 sur Because her beauty is raw and wild. Je ne compte pas le Monologue about Bermuda sur Having a party with Jonathan Richman en 1991 où il se moquait de lui-même à l'époque des premiers Modern Lovers. Et Astral plane donc (Il parait qu'ils jouaient aussi She cracked lors de cette tournée de1977, alors que dans les années 2000, c'est Pablo Picasso que Jonathan et Tommy Larkins ont souvent joué sur scène).
J'ai longtemps cru qu'il était question d'un avion dans cette chanson, comme pour I'm a little airplane, un autre titre de l'album live. Plus tard, j'ai pensé qu'il y avait un jeu de mots sur les deux sens de "plane", soit "plan" et "avion". En fait, il n'est pas du tout question d'avion dans cette complainte d'un solitaire la nuit dans sa chambre: sa rencontre virtuelle avec son amoureuse se fait sur le seul "plan astral", pas dans un avion ni dans une fusée. Là encore, l'interprétation du groupe est fine et précise. Même sans l'orgue d'Ernie Brooks, la chanson garde quelque chose de l'ambiance à la Doors de la version de la version studio, rendue par le jeu de la basse et des guitares.
J'ai maintenant chroniqué ici toutes les faces B inédites live issues de cette tournée anglaise de 1977. On a failli en avoir beaucoup plus en 2004 quand Castle a annoncé la réédition en double CD de l'album Modern Lovers live !, avec l'intégralité des deux concerts de Londres, dont notamment une version d'un autre vieux titre, Girlfriend, mais cette édition non autorisée a été bloquée à la dernière minute.  En tout cas, Astral plane, Roadrunner (thrice) et Hospital ne figuraient pas dans la liste des titres, ce qui indique qu'ils ont dû être enregistrés ailleurs qu'à Londres.


Les Modern Lovers, New England, à Top of the Pops en avril 1978.
Sur l'étiquette du 45 tours, il est indiqué "(p) 1977", mais plusieurs sources indiquent que ce disque serait en fait sorti en avril 1978, au moment d'un concert à Londres et de ce passage télé.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est la formation idéale, quel groupe! Une époque. Bel objet, ouf ça nous change de ch T .
ph

Charlie Dontsurf a dit…

Ce Modern Lovers Live! ne serait-il pas finalement le meilleur album de Jonathan Richman ?
En tout cas, c'est autrement plaisant que ses prestations live redondantes de ces 3/4 dernières années. J'ai commandé son dernier opus mais c'est la première fois où l'attente ne fait pas monter l'excitation !

Anonyme a dit…

Hello Pol
Je ne savais comment t'envoyer ce qui suit...j'utilise donc un commentaire qu'il n'est pas utile de garder
Salut
Steph de Nantes

http://www.45toursderockfrancais.net/phpBB2/viewtopic.php?t=6182

Pol Dodu a dit…

Steph,
Mon adresse email est sur mon profil (et chez Vivonzeureux) : pol.dodu @ wanadoo.fr
Ecris-moi, je cherchais justement à avoir la tienne, d'adresse.
Sinon, ce lien intéressera de toute façon plein de monde.
J'ai peut-être eu l'occasion de lire cet article, mais si c'est le cas c'était il y a très très longtemps, et je n'en avais pas de copie.
C'est un témoignage direct des concerts qui ont donné "Modern Lovers live !" en général, et ce concert en particulier. Merci !