22 février 2014

LES FRERES GOYETTE : Fidèles, tenaces et frères


Acquis par correspondance chez Grosse Boîte / Dare To Care en octobre 2013
Réf : BOITE-36 / DTC-4298 -- Edité par Grosse Boîte / Dare To Care au Canada en 2013
Support : CD 12 cm
17 titres

Je n'aime pas trop me répéter ici mais en octobre, pile trois ans après Rencontre du troisième âge, Les Frères Goyette ont sorti un quatrième album, Fidèles, tenaces et frères. J'ai attendu, et il ne s'est rien passé. Pas de sortie dans nos contrées, pas de chronique, encore moins d'annonce de concerts. Alors, finalement, je vais me répéter, parce que ce disque et ce groupe me plaisent trop pour que je contribue à les laisser passer inaperçus.
Ceux qui auraient besoin d'un point d'entrée un peu familier dans cet album peuvent commencer à la piste 4, Laurie, une reprise de Daniel Johnston. La première fois que j'ai écouté le disque, c'était en voiture, sans possibilité de lire les notes de pochette, donc. Je ne connaissais pas assez bien la version originale pour la reconnaître à l'écoute, et je n'ai pas pensé un instant que ça pouvait être une reprise, tant, avec son adaptation en français, le groupe s'est approprié cette pièce, tout en respectant l'esprit de la chanson. Un exercice réussi, donc.
La thématique sports d'hiver et montagne de la pochette n'a rien à voir avec les Jeux Olympiques, rassurez-vous. Dans l'un des interludes parlés qui contribuent à faire le sel de leurs albums, on entend Mario et Sylvain s'engueuler,"C'est pas facile de faire un album (...) C'est chacun sa technologie, c'est chacun ses épreuves, chacun sa montagne. A chacun son Everest". Ça pourrait être un bon résumé de tout le disque, d'autant que c'est enchaîné avec Métal au versant nord, l'histoire d'un fan de métal bien décidé à grimper l'Everest, en perfecto et en jeans ! D'autres titres mentionnent la neige et le froid, mais ce sont des fausses pistes pour qui croirait avoir affaire à un album concept, car Doigté des neiges est à propos d'un gars qui se coupe le pouce sur un banc de scie  et Un thermos d'eau chaude dans une longue guerre froide file la métaphore russo-soviétique.
Dans l'ensemble, on est dans la stricte continuité de Rencontre du troisième âge, la seule évolution notable étant un son plus électrique sur quelques titres, surtout dans la deuxième moitié du disque (Moéneau de cire, Gros Buck). Je continue parfois à penser à du Lambchop pécore et survitaminé à l'écoute de mes pièces préférées du disque, Un coup d'tonnerre avant l'orage, Morning man ou l'instrumental Black banjo.
J'espère toujours qu'un organisateur aura les reins assez solides pour inviter Les Frères Goyette à jouer près de chez nous. Dans l'attente, étant donné que je n'ai pas l'intention de traverser l'Atlantique, la seule lecture de la liste de leurs de concerts récents ou à venir suffit à me dépayser : Brasserie artisanale Albion à Joliette, Le Boquébière à Sherbrooke, Théâtre Petit Champlain à Québec, Rond coin à Saint-Eli-de-Caxton, Centre Culturel St-John à Bromont, La Sala Rossa à Montréal, Bistro Le Mouton Noir à Val-David, Sea Shack à Sainte-Anne-des-Monts, Auberge Vallée de la Rouge à La Conception, Cabaret de la Dernière Chance à Rouyn-Noranda, Le Zaricot à Ste-Hyacinthe, Le Magasin Général à Notre-Dame-Des-Bois, Angélus Bistro à Deschambault-Grondines, Le Petit Chicago à Gatineau, Le Sous-Bois à Chicoutimi...

Fidèles, tenaces et frères est en vente chez Grosse Boîte, et aussi en écoute et en vente sur Bandcamp.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très grand groupe,immense groupe, continuer à ignorer les Frères G. c'est choisir l'obscurantisme. Nous sommes au 21è siècle, réagissez! Laissons Sotchi à Poutine et accueillons les Goyettes : meilleur groupe du monde!
Ph

Pol Dodu a dit…

Pour marquer la sortie d'un nouvel album des Frères Goyette, "Prudence est Denise", je me suis lancé pour Casbah dans une enquête musico-généalogique sur la parentèle Goyette. Et j'ai ainsi découvert toute une famille Goyette, nichée à Berlin dans le New Hampshire !