24 mai 2015

ORCHESTRE TEMBO : Liwa ya tembo


Acquis sur la braderie-brocante d'Ay le 8 mai 2015
Réf : 90.218 (MOPEPE 6) -- Edité par African en France en 1969
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Liwa ya tembo -/- C'est toi que je préfère

Je rentre parfois bredouille des braderies-brocantes d'Ay, mais là il faisait beau, les vendeurs, y compris les pros, étaient aimables, et surtout j'ai acheté une grosse douzaine de 45 tours à cinquante centimes pièce sur trois stands différents.
Ce 45 tours-ci était à l'envers dans le carton. J'ai donc d'abord vu la seule mention "African jazz" et j'ai retenu mon souffle le temps de retourner la pochette. L'espace d'un instant, j'ai presque été déçu de ne pas avoir affaire à un EP de l'OK Jazz, mais en fait c'est presque aussi bien et aussi intéressant. Et surtout, c'est mon tout premier titre de la collection Surboum africaine et l'ensemble, pochette en papier et disque, est en parfait état.
Je n'avais jamais entendu parler de l'Orchestre Tembo mais, sans être pour autant devenu un spécialiste de la musique africaine, je connaissais déjà de nom deux des musiciens, Boucher et De La Lune, qui l'ont fondé au milieu des années soixante, avec aussi Sam Mangwana. Et, comme je vous le disais, mon souhait était tout près d'être exaucé : De La Lune et Sam Mangwana ont tous les deux été membres de l'OK Jazz ! Le troisième larron est Ange Linaud Djendo, alias Boucher, qui chante sur les deux faces de ce disque.
L'Orchestre Tembo n'est resté ensemble que deux ou trois ans, suffisamment pour publier quelques disques, dont celui-ci, en 1968, quelques semaines avant sa séparation : Linaud a fondé en avril 1968 l'Orchestre Super Boboto. Il est aussi passé dans les rangs de Cercul Jazz et de nombreuses autres formations. Il est mort en 1999 à cinquante ans.
Liwa ya tembo est une rumba. Un bon exemple du genre, avec une particularité il me semble, le jeu de guitare un peu saccadé ou haché dans les deux parties de solo de ce (relativement) court morceau de 3'16.
C'est toi que je préfère est présenté comme un boléro mais, si je n'avais pas eu cette information, j'aurais tout simplement dit que c'est un slow, chanté entièrement en français, pas si éloigné de ce que faisaient à peu près à la même époque des antillais comme El Combo Moderno. Apparemment, ce titre a connu un grand succès et est devenu un classique. Cela explique sûrement le grand nombre d'éditions de ce disque qui a été mis en circulation.
Ma pochette, qui porte au verso le tampon du Club Franco-Africain du Disque (dont le siège était à Mers-les-Bains dans la Somme, s'il vous plaît !), a été imprimée en juin 1969. Au bout de quelques minutes, quand j'ai commencé à chercher des informations sur ce disque, je me suis rendu compte que je venais de le voir avec plusieurs pochettes différentes, mais aucune identique à la mienne. On sait que les distributeurs français ne se prenaient pas la tête avec les séries de 45 tours africains, se contentant la plupart du temps de coller une photo digne d'une carte postale au recto, mais là je crois que ça bat des records : j'ai trouvé en ligne cinq six autres pochettes pour ce disque, mais pas la mienne ! Par contre, j'ai trouvé deux disques différents avec exactement la même maquette de pochette que celui-ci !!

Voici cinq six éditions du même disque avec des pochettes différentes :






Cette dernière pochette n'a pas été trouvée en ligne. C'est Philippe M. qui me l'a envoyée. Il a dégoté le disque dans un Emmaüs à Paris. Elle remporte la palme : c'est ma préférée du lot, devant la mienne.

Et, comme ça marche dans les deux sens, voici deux disques postérieurs de la collection Surboum africaine avec la même photo de pochette que le mien :



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