28 mars 2010

THE HUMAN LEAGUE : Empire State Human


Acquis au Record and Tape Exchange de Notting Hill Gate le 24 septembre 2009
Réf : VS 294 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1979
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Empire State Human -/- Introducing

Ce n'est qu'après avoir acheté et fortement apprécié au moment de sa sortie Travelogue, le deuxième album de Human League, que je me suis procuré Reproduction, le premier, sorti l'année d'avant. Du coup, j'ai toujours eu une petite préférence pour Travelogue, un disque excellent de bout en bout avec une très forte unité. Pourtant, Reproduction est aussi un excellent album, avec plein de bonnes chansons mais il passera toujours un peu après pour moi, ne serait-ce aussi que parce que je n'ai jamais aimé son dessin de pochette, qui fait un très fort raccourci entre les rencontres sur une piste de danse et les éventuelles naissances qui s'en suivent.
Comme j'avais l'album Reproduction, je n'ai pas cherché à me procurer le seul 45 tours qui en a été extrait, cet Empire State Human. Il faut dire que je n'ai pas dû le voir dans les bacs au moment de sa sortie. Ce n'est que dans les années suivantes que j'ai eu l'occasion de découvrir sa pochette avec ce super-héros de briques, croisement de Superman et de La Chose, mais quand je suis tombé dessus à 30 pence l'automne dernier, sachant en plus que je n'avais pas la face B, j'ai sauté dessus.
En conséquence des éternels jeux de pouvoir entre un groupe et son label, Empire State Human a eu le rare privilège de servir à la promotion de l'album dont il est extrait, lors de sa sortie initiale en octobre 1979, et aussi à celle du suivant, à l'occasion d'une réédition un mois après la sortie de Travelogue en juin 1980. Cela s'explique par le fait que le groupe avait bloqué au dernier moment la sortie d'un 45 tours avec en face A Only after dark, une excellente version d'un titre de Mick Ronson, préférant mettre en avant ses propres chansons plutôt qu'une reprise. Du coup, au lieu de choisir un autre titre de Travelogue, Virgin avait préféré rééditer Empire State Human en y joignant en bonus le 45 tours sûrement déjà pressé d'Only after dark. Ce deuxième essai a au moins permis au titre d'entrer dans les charts, mais de façon minimale : pour deux semaines avec un meilleur classement à la 62e place.
Je me souviens avoir lu à l'époque une interview de Human League dans Best ou Rock & Folk dans laquelle ils expliquaient que, bien qu'ils revendiquaient le fait qu'ils utilisaient uniquement des boites à rythmes et des synthétiseurs, ils fonctionnaient comme un groupe de rock : certains d'entre eux se chargeaint de la rythmique, d'autres de l'accompagnement ou de la mélodie. C'est assez net sur Empire State Human qui, comme Life kills sur Travelogue, est ni plus ni moins un rock rapide, la boite étant réglée à peu près sur 120 bpm, avec une basse au synthé marquée et d'autres synthés qui servent surtout d'écrin à la voix de Phil Oakey, qui tient tout le titre par son chant, notamment quand sa voix monte de note en note sur le refrain pour faire le parallèle avec le personnage qui, par la seule force de sa concentration, grandit de plus en plus. L'humour est présent aussi, avec une voix qui précise "Au moins" quand il dit avoir atteint quatorze étages de haut. Ils auraient sûrement traité ça très différemment, mais je me dis en passant que le Monochrome Set aurait pu faire quelque chose d'intéressant de cette chanson.
Dans la lignée du maxi The dignity of labour et des débuts du groupe sous le nom de The Future, la face B Introducing est un instrumental, proche dans l'esprit de que faisaient leurs voisins de Sheffield Cabaret Voltaire.

Ecouter ou télécharger Empire State Human chez Helpless dancer.


The Human League mime à la télé sur la version du disque de Empire State Human.


Empire State Human live dans l'émission Mainstream de la BBC en octobre 1979.

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