18 mai 2013

JULIAN COPE : The greatness and perfection of love


Acquis neuf à Londres peut-être chez Our Price en 1984
Réf : MERX 155 -- Edité par Mercury en Angleterre en 1984
Support : 45 tours 30 cm
Titres : The greatness and perfection of love (Remixed version) -- 24a Velocity Crescent (Debut appearance of this song) -/- Pussyface (Unique to this disc)

(Ceci est le 995ème billet de Blogonzeureux! Le premier, Sixteen tons '65 de Tennessee Ernie Ford, a été publié le 29 octobre 2005.
Pour arriver à la marque symbolique des 1000, les cinq prochains billets constitueront une série spéciale qui s'efforcera d'être à l'image du désordre musical qui a précédé et associera curiosités  plus ou  moins rares et raretés plus ou moins bizarres).

Autant je me souviens de pas mal de promotion et de presse pour la sortie de Sunshine playroom, le tout premier disque solo de Julian Cope, autant j'ai l'impression que la parution de The greatness and perfection of love est passée à peu près inaperçue. Ce deuxième extrait de World shut your mouth, sorti en même temps que l'album, s'est aussi peu vendu que lui. Il servait aussi de promotion à une tournée "mondiale" de douze dates, listées au dos de la pochette, qui reflète bien l'état de la carrière de Cope à ce moment-là, puisque le monde se réduit à l'Angleterre et l'Ecosse !
J'ai acheté ce disque peu de temps après sa sortie, neuf mais déjà soldé, probablement dans un Our Price de la banlieue de Londres.
L'illustration au centre de la pochette correspond, à l'échelle 1, à la pochette du 45 tours. Ce que je ne savais pas à l'époque, c'est que les fonds colorés choisis pour agrandir la pochette à la taille maxi ainsi que la maquette sont repiqués d'un modèle de pochette utilisé par Columbia pour ses 45 tours anglais au début des années 1960 :



Si ce maxi ne contient pas une série de faces B inédites aussi impressionnante que Sunshine playroom,  on a quand même ici un disque d'excellente tenue.
Une bonne première version avec boite à rythmes et orgue de The greatness and perfection of love avait été enregistrée en session pour John Peel dès le 5 février 1983 (incluse en 1993 sur la compilation Floored genius 2). Celle-ci est un remix plutôt réussi de la version de l'album. Avec ses "Bye bye bye bye bye" et sa mélodie, cette chanson est un bijou pop du niveau de ceux que Cope avait produits pendant trois ans pour Teardrop Explodes. Ce qui m'a toujours marqué dans cette chanson, c'est que, contrairement à ce que le titre indique, Cope chante en fait "The greatest impefection is love love love".
En face B, Pussyface est un autre titre de l'album, lui aussi remixé, et là ça sonne un peu plus comme un remix de club, même si ce n'est pas une chanson rapide. Le jeu de basse de Ronnie Francois ici a tendance à me faire penser à  Barry Adamson de Magazine. Cette chanson avait été enregistrée sous le titre Sex en 1982 par The Teardrop Explodes pour son troisième album, un disque qui est finalement sorti en 1990 sous le titre Everybody wants to shag....
Comme indiqué sur l'étiquette, le troisième titre, 24a Velocity Crescent et lui "unique à ce disque" (sauf que depuis il a aussi été inclus dans Floored genius 2).
Il a été enregistré en session le 5 janvier 1984 pour l'émission de radio de David Jensen et il est bien barré, autant voire plus que les faces B de Sunshine playroom. Il y a une base instrumentale assez frénétique, peut-être influencée par le goût de Cope pour le krautrock, et, dans les respirations, Cope balance de mystérieuses imprécations dignes de Magma ou du Rabbi Joseph Gordan.  On saisit des titres comme In-a-gadda-da-vida, When the music's over ou White rabbit, et à la fin vient une explication : "Rock 'n' roll, that's where I'm coming from".
Primal Scream, grands fans de musique s'il en est, on sait aussi d'où ils viennent, et j'ai toujours pensé que les titres de leur deuxième single, Crystal crescent et Velocity girl, ne pouvaient que constituer une référence croisée à l'allumé de Tamworth.



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