31 août 2014

THE JAM : Going underground


Acquis chez A la Clé de Sol à Châlons-sur-Marne en 1980
Réf : 2607 044 -- Edité par Polydor en France en 1980
Support : 2 x 45 tours 17 cm
Titres : Going underground -/- The dreams of children et Away from the numbers -- The modern world -/- Down in the tube station at midnight

Je n'ai acheté qu'un seul album de The Jam, All mod cons en 1979, dans l'édition anglaise importée par Polydor en France, sûrement après avoir été convaincu par les chroniques plutôt dithyrambiques de ce disque. Je n'ai pas regretté mon achat et je considère toujours cet album comme l'un des meilleurs du groupe, mais par la suite, je n'ai investi que dans deux de ses disques au moment de leur sortie, et c'est à chaque fois parce que j'ai été alléché par l'offre de deux 45 tours pour le prix d'un : le tardif Beat surrender et cet excellent Going underground.
Ce disque est sorti au printemps 1980, entre les albums Setting sons et Sound affects, sortis à un an d'écart, et donc entre les singles qui en étaient extraits, The Eton rifles et Start. Ça montre combien le groupe était à la fois productif et au sommet de sa forme  à cette période.
Going underground est un disque important pour The Jam : c'est leur premier à avoir été classé n° 1 des ventes en Angleterre. Par la suite, jusqu'à l'annonce surprise de la séparation en 1982, leur succès a été constant en croissant en Angleterre.
Contrairement à beaucoup d'autres titres de The Jam, il n'y a quasiment aucune touche sixties dans cette chanson. Au contraire, avec son énergie rentrée, ses saccades musicales, ses touches discrètes de synthé et même ses quelques coups de batterie tribale, ce titre est complètement de son temps et s'enchaînerait parfaitement avec d'autres tubes de l'année, comme Brass in pocket ou Message in a bottle. Côté paroles et chant, rien de rentré : Paul Weller crache ses mots pleins de rage et de venin, remonté contre l'arrivée des conservateurs au pouvoir et la guerre froide et la course aux armements qui battent leur plein : "You choose your leaders and place your trust as their lies wash you down and their promises rust. You'll see kidney machines replaced by rockets and guns and the public wants what the public gets, but I don't get what this society wants. I'm going underground.".
Les sixties, on les retrouve peut-être un peu plus en face B sur The dreams of children. En le réécoutant, je me disais que c'était quand même un très bon titre qui se trouvait relégué sur une obscure face B, mais c'était avant que je me renseigne et que je redécouvre que le groupe avait prévu initialement de le sortir comme face principale du single, avant qu'une confusion au moment du pressage ne pousse Going underground en face A, ce qui est quand même mieux à mon goût, mais le groupe a initialement poussé les deux titres et a même tourné deux vidéos à l'époque.
Ça ne peut pas être un hasard si on trouve sur le 45 tours bonus de cette édition limitée un titre enregistré en concert de chacun des trois premiers albums de The Jam, dans l'ordre de leur parution. Sur le pressage anglais, fabriqué en France, il y avait la précision sur le rond central, que l'enregistrement a été fait au Rainbow Theatre (à Londres),le 3 novembre 1979. L'information a bêtement disparu sur l'édition française. Le son, ou en tout cas le mixage, n'est pas génial, mais les interprétations sont excellentes, tout comme le choix des titres : Away from the numbers, This is the modern world et Down in the tube station at midnight (les deux derniers étant aussi des faces A de 45 tours dans leur version studio).

Les deux titres studio ont été repris sur plusieurs compilations de The Jam, à, commencer par Snap ! en 1983. Les trois titres live sont sur l'album Live Jam de 1993.




2 commentaires:

debout a dit…

"Going underground" ?Uun titre plus que parfait.

debout a dit…

Ceci dit dit, cela ne valait pas la peine pour autant que je mette deux U à ce titre qui en possédait déjà un fameux.