22 novembre 2014

JULIAN COPE : I come from another planet, baby


Acquis par correspondance probablement chez Action Records en Angleterre à la fin des années 1990
Réf : ECS CD 22 -- Edité par Echo en Angleterre en 1996
Support : CD 12 cm
Titres : I come from another planet, baby -- How do I understand my motorman ? -- If I could do it all over again, I'd do it all over you

J'ai arrêté d'acheter les albums de Julian Cope au moment de leur sortie après la déception My nation underground. Par la suite, j'ai récupéré deux bons disques, Peggy suicide et 20 mothers, et les singles que j'ai continué d'acquérir me font dire qu'il y a évidemment de très bonnes choses sur Jehovahkill, Autogeddon et Interpreter.
La preuve, avec ce premier single extrait d'Interpreter en 1996, un album qui, outre l'intérêt marqué par Cope pour les mégalithes, la cosmologie et pas mal de signifiants néo-hippies, est en partie inspiré par sa participation aux grands mouvements de protestation qui ont eu lieu contre en 1995 et 1996 contre les travaux de la déviation de Newbury et les destructions forestières qu'ils allaient entraîner.
Même s'il était déjà embarqué dans l'enregistrement de longues pistes ambiantes et ésotériques, Cope n'avait pas perdu la main en 1996 pour composer d'excellentes pépites psyché-pop. C'est le cas ici avec I come from another planet, baby et on s'en rend compte dès l'intro, avec les deux guitares, l'une acoustique et l'autre saturée (on n'est pas si loin de Sunspots). Ça démarre ensuite sur un rythme assez rapide bizarrement dédoublé sur la caisse claire. Ensuite, un couplet à deux étages assez rapidement expédié avant le refrain emballant, et sa prononciation exagérée de "baby". Il y a des bruitages dans tous les sens sur les refrains suivants, un petit riff de synthé, et le tout est emballé et pesé magistralement en 3'20.
La bonne surprise c'est que, même s'il n'a pas été retenu pour l'album, le deuxième titre, How do I understand my motorman ? est de la même excellente veine, celle des deux premiers albums solo, avec un excellent refrain aux voix doublées. Une chanson à inclure dans la compilation future (si elle existe déjà, je l'ai ratée) des excellentes faces B de Julian Cope.
Patatras par contre pour le dernier titre, If I could do it all over again, I'd do it all over you, neuf minutes éprouvantes d'illustration sonore sur laquelle Cope débite, en parlant, une longue histoire où il est entre autres question d'un gars qui ressemble à Boris Becker, avec quand même des saillies amusantes ("Wouldn't it be great if Tangerine Dream had been really sexy ?"). Mais il y a pire, et surtout plus long : le CD 2 de ce single, un remix dans le style "Wessex post-ambient therapy musics" de I come from another planet, baby intitulé Ambulence, dans lequel on n'entend que quelques bribes de la chanson originale et qui dure plus de trente-deux minutes ! Et ce deuxième disque, comme c'était pas cher, j'avais commis l'erreur de l'acheter en même temps que cet excellent single.


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