09 septembre 2017

AIMABLE : Tainted love


Offert par Dorian Feller à Villedommange le 26 août 2017
Réf : 101619 -- Édité par Vogue en France en 1981
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Tainted love -/- Radio Montmartre

Je sais comment l'ami Dorian s'est procuré ce disque qu'il m'a très gentiment offert : il est passé avant moi chez Hervé L. et s'est souvenu que je cherchais ce disque...
J'ai découvert l'existence de ce 45 tours et j'ai eu envie de me le procurer en voyant sa pochette très bigarrée dans les documents de communication de l'exposition sur La maison Vogue montée par Zebrock en 2011, présentée à Villetaneuse et puis à la Bibliothèque Nationale de France.
Je connais depuis longtemps les incursions d'Aimable dans les tubes new wave : j'ai chroniqué ici il y a quelques années sa version de Main dans la main d'Elli et Jacno.
C'était une pratique répandue : Aimable a pendant très longtemps fait la promotion du catalogue de son label Vogue avec ses versions instrumentales à l'accordéon et à l'orgue. Dans les années 1960, il reprenait notamment Françoise Hardy. En 1981, sur son double album 28 tubes qu'on avait à la maison, outre Elli et Jacno qui étaient chez Vogue, il y avait Food (for thought), le tube d'UB 40, diffusé en France par... Vogue. Et la semaine dernière, j'ai réussi à ne pas ramener à la maison, même s'il ne coûtait qu'1 €, un autre double album d'Aimable de 1981 (!), 28 tubes pour le plaisir, sur lequel on trouvait Stop the cavalry de Jona Lewie, un grand succès de Stiff Records sorti en France par Vogue.
Et, on en vient au disque qui nous intéresse aujourd'hui, Aimable a publié, toujours en 1981 mais sur un 45 tours hors album, sa version de Tainted love.
On a déjà eu l'occasion d'en parler ici, on sait que la version originale de Tainted love est due à Gloria Jones, en 1965. Mais parfois une reprise est tellement réussie qu'elle vampirise en quelque sorte la chanson originale. C'est le cas avec la version par Soft Cell de Tainted love, surtout dans la version maxi enchaînée avec Where did our love go ?, qui pour moi comme pour beaucoup d'autres je pense est la version de référence.
Le disque de Soft Cell est paru sur le label indépendant  anglais Some Bizarre, qui avait un contrat de licence pour la France avec  le label indépendant Celluloïd qui, quand les ventes ont décollé après la sortie initiale du maxi, a fait appel à son partenaire Vogue pour diffuser largement ce disque.
L'intro de la version d'Aimable de Tainted love est frappante : on a l'impression que c'est celle du disque de Soft Cell. Ça change après, cependant, il y a beaucoup de cuivres, auxquels se mêlent l'accordéon et du synthé.
J'ai été surpris de découvrir que c'est un autre vétéran de la Radio Primitive, Golgoth The Mod, qui a mis ce titre sur YouTube. Mais après tout, Tainted love est un classique du Northern soul, et cette version lui fait honneur.
Changement d'ambiance en face B avec Radio Montmartre et du vrai musette. Ce n'est pas précisé, mais il s'agit sûrement d'une composition réalisée pour la toute jeune radio libre Radio Montmartre, un jingle ou un indicatif d'émission : il y avait beaucoup d'accordéon au programme et Aimable lui-même intervenait à l'antenne.
Le titre est co-signé Aimable et Maurice Larcange, un autre grand nom de l'accordéon, dont le père, Emile Larcanché, professeur de musique réputé, a justement eu Aimable pour élève !
Merci encore à Dorian pour ce cadeau. J'en viens presque à regretter que ce disque n'ait pas pu figurer pas dans ma Discographie personnelle de la New Wave !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

une bonne chanson reste une bonne chanson et il faut y mettre du sien pour la gâcher et si les exemples ne manquent pas, disons qu Aimable ne tombe pas dans le ridicule et ce sera déjà pas mal. ph